Lorene nous fait découvrir son quotidien chez éolane, en tant que Team Leader.
Est-ce que tu peux te présenter ?
Bonjour je m’appelle Lorene et je travaille chez éolane depuis les 30 dernières années. J’ai commencé en tant qu’Opératrice à Saint-Agrève, à l’époque je travaillais sur la rénovation des minitels, c’était vraiment il y a longtemps ! *rire* Je faisais la préparation, l’insertion des composants et le câblage. À mon arrivée j’ai été formée sur les composants et grâce au cursus que j’avais suivi pendant mes études, ce n'était pas la première fois que j’entendais les termes “résistance” ou “PCB”, donc mon intégration s’est très bien passée.
J’ai continué en tant qu’opératrice carte pendant plusieurs années, puis j’ai fait du proto et ensuite on m’a proposé de devenir Team Leader. J'exerce désormais cette profession sur le site de Valence.
Est-ce que tu peux nous décrire tes principales missions ?
Actuellement je travaille sur quatre produits. Je suis chargée de l’installation des postes, je réalise le planning des opérateurs et je m’occupe des DT (Demande de Transferts), c’est-à-dire que je demande la matière dont j’ai besoin pour les OF de la semaine.
Je remonte également la charge de travail à mon manager, le Superviseur, pour répartir les opérateurs sur les différents îlots. Le rôle du Superviseur est de répondre aux problématiques que l'on peut rencontrer. Il faut le prévenir si tu es bloqué ou que tu ne peux pas respecter les délais et les volumes prévus. En cas de matières non-conformes par exemple, je m’appuie sur lui et d’autres services, le contrôle d’entrée et la qualité par exemple, pour trouver une solution et avancer.
Quel est ton environnement de travail ?
On travaille en îlot. Lorsqu’on n’est pas nombreux, on ne fait pas forcément de réunion (Go Meeting) car on est les uns à côté des autres et on peut se communiquer les informations facilement. Il y a une très bonne ambiance, je travaille avec des opérateurs super !
Qu’est ce qui t’anime le plus dans ton métier ?
Le challenge, comment arriver au bon résultat à la fin de la semaine ? Je dispose d’une certaine liberté pour trouver des solutions et faire en sorte que tout fonctionne. Je préviens mon Superviseur si besoin mais je suis autonome sur mes produits. J’ai de l’expérience, ça fait longtemps que je fais ce métier, et on me fait confiance.
J’aime bien le contact avec le client et aussi avec les opérateurs, c’est intéressant parce que, quand ils arrivent sur l'îlot, tu les formes de A à Z sur le produit. Tu les vois évoluer, tu découvres les personnes, leur façon de travailler, c’est chouette.
Selon toi, quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
Il faut rester calme, savoir expliquer les choses correctement, être pédagogue. On n’est pas des machines, ça arrive à tout le monde de se tromper. Quand je forme quelqu’un j’ai pris l’habitude de toujours lui dire qu’il n’y a pas de question idiote. Il vaut mieux poser une question bête que faire n’importe quoi.
Et inversement, quelles sont les contraintes à prendre en compte ?
On travaille en équipe donc c'est important d’arrondir les angles. Les opérateurs ne te considèrent pas comme le responsable car le Team Leader n’a pas d’aspect hiérarchique, ça c’est le travail du Superviseur, mais on reste garant de la qualité donc on doit faire attention à tout. Pour éviter les conflits, il faut surtout éviter les malentendus.
On travaille sur beaucoup de produits différents. Ça ne me dérange pas, je m’adapte plutôt facilement. Les Team Leader à Valence produisent beaucoup, ça représente 80% de notre temps de travail. Lorsqu’on est surchargé c’est important de savoir identifier et gérer les priorités.
Il faut comprendre comment fonctionnent les opérateurs avec qui on travaille. Certains anticipent, d’autres non. Si un opérateur te dit, par exemple, qu’il n’a plus de vis, tu dois savoir si c’est sa façon de te dire qu’il n’en a presque plus ou si ça signifie qu’il n’en a vraiment plus du tout ! *rire*
As-tu une anecdote à nous raconter ?
L'ambiance est très bonne, et parfois, on se fait des blagues entre nous. Par exemple, à un moment, on mettait des composants qui devaient partir à la poubelle, en vrac sur les cartes en sortie de vague pour faire croire qu’ils n’avaient pas été soudés. Quand tu passes une heure à mettre les composants et que tu retrouves ta carte en l’air tu n’es pas content ! *rire*